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    Friends et Happy Days

Deux séries sur l’amitié, petit détour sur les traces de Happy Days

Si l’on vous posait la question : « Friends se place-t-elle dans la continuité de  Happy Days ? », vous répondriez certainement que ces deux séries n’ont pas le moindre point commun ou alors, si vous êtes trop jeune, que vous n’en avez jamais entendu parler. Et pourtant...

Happy Days est directement issu du film  American Graffiti (1973) de  George Lucas, qui dépeint la société américaine des années 1950. Ce film, dont l’une des vedettes est  Ron Howard, remporte un grand succès, convaincant  Gary Marshall à montrer l’époque nostalgique de ces années. Il définit les thèmes de base autour desquels il va construire sa trame : la famille, les problèmes quotidiens des adolescents et leurs rapports sentimentaux. Le héros, Arthur Fonzarelli  Henry Winkler, un voyou au grand cœur, inséparable de son blouson noir et de sa banane gominée, apparaît dès le premier épisode en opposition à Richard Cunningham  Ron Howard, un gentil garçon, presque trop parfait.

Cette série raconte l’histoire non pas d’un mec mais d’une famille moyenne américaine des années cinquante, les Cunningham. Il y a le père, Howard, la mère, Marion, la fille, Joanie et le fils, Richard dit Richie. L’aîné, Chuck, uniquement préoccupé par le basket-ball, disparaît très vite. Richie est le meilleur ami d’Arthur Fonzarelli, « Fonzie », qui habite au-dessus du garage des Cunningham. Il y a également les deux autres copains de Richie  Ralph Malf, un rouquin qui se veut comique malgré un humour un peu lourd, et Potsie, un peu niais sur les bords sans être débile. Ils forment une bande de bons amis qui se retrouvent toujours chez Arnold’s, un petit restaurant rétro.

Ces quelques lignes ne vous font vraiment pas penser à Friends ? Voyons ensemble les similitudes. La première marque les années 70, la seconde les années 90. Dès la diffusion des premiers épisodes, ces séries recueillent une très bonne audience, en particulier auprès des jeunes.

Commençons par le générique. Le compositeur du générique de Friends,  Allee Willis, s’est largement inspiré du générique de Happy Days composé par  Pratt et  Mc Lain. Il est donc logique que I’ll be there for you ait rencontré tant de succès. Tournées pour l’essentiel en intérieur, ces séries présentent la particularité d’être jouées devant un vrai public, ce qui garantit une certaine dimension comique. Chaque épisode est enregistré devant un parterre de Fans. Si le public ne rit pas à une scène, elle est modifiée jusqu’à ce que l’effet escompté soit au rendez-vous. D’un côté, les réflexions mordantes et ironiques de Chandler, de l’autre Fonzie aux répliques sarcastiques. Plus ces deux personnages sont mis en avant, plus le taux d’audience grimpe. Joey, très naïf mais pas stupide, nous rappelle Potsie. Richie a une sœur cadette, Joanie. Ross est le frère aîné de Monica. Richie et Ross ont un caractère très proche. Ils sont intelligents, prévenants, sérieux, timides, ce qui ne les empêche pas de se distraire avec leurs amis. Tous deux ont été mariés, Ross l’a même été plusieurs fois, et deviennent chacun papa d’un garçon -  Ben et Richie Jr. Ross aura également une fille,  Emma. Autre similitude, ces deux bandes d’amis se retrouvent toujours dans un même lieu, le Central Perk dans Friends, Arnold’s dans Happy Days, pour discuter de leurs tracas du quotidien. Enfin, ressemblance qui relève plus du comique que d’autre chose, elles ont chacune leur jeu de société : The Fonz hanging out at Arnold’s de la société MB, datant de 1976, pour Happy Days, et Friends Game, de la société Warner Bros, datant de 2000, pour Friends. Sans oublier les autres produits dérivés : casquettes, vêtements, tasses, livres, CD, cassettes vidéos. Et histoire de marquer le coup, Friends n’hésite pas à faire des références à Happy Days et ce dès le premier épisode.

Les références à Happy Days dans Friends

Rachel, en robe de mariée, regarde  Joanie Loves Chachi, feuilleton créé lorsque Joanie  Erin Moran et Chachi  Scott Baio ont quitté Happy Days, leurs personnages étant allés vivre ensemble à Chicago. Cette série ne remportant pas le succès voulu et Happy Days déclinant, surtout depuis le départ de  Ron Howard,   Marshall décide de réintégrer ces personnages dans le final de Happy Days, celui où Joanie et Chachi se marient. Rachel pleure. Soit elle est émue par ce mariage d’amour « Mais Joanie aime Chachi ! », geint-elle, soit elle est triste à cause de son mariage raté avec  Barry.

Ross demande quel personnage ses amis prenaient lorsqu’ils jouaient au jeu Happy Days étant jeunes. Lui, c’était toujours Richie et pour Monica, c’était Joanie.

Tous les personnages sont à la plage en train de jouer au jeu de société Happy Days, mais version strip.

Les allusions à Happy Days sont nombreuses. L’obstétricien de Phoebe, le  Dr Harad

, est un Fan de la série et particulièrement de Fonzie. Ce qui ne rassure pas tellement la jeune femme. Pendant l’accouchement, l’infirmière a pour ordre d’allumer la télévision. On tombe alors sur le générique de Happy Days suivi de l’épisode Jamais quatre sans cinq, dans lequel Fonzie apprend à jouer du bongo.

Friends, une nouvelle version de Happy Days ?

Friends et Happy Days sont deux séries cultes américaines. Chacune d’entre elles a remporté un vif succès et s’est vu diffusée et rediffusée dans plus d’une centaine de pays. Toutes deux connaissent un essoufflement à un moment donné : Happy Days à la septième saison, Friends à la sixième. L’un a duré onze ans et 255 épisodes, l’autre dix ans et 236 épisodes. Des destinées très proches...

Néanmoins, ce serait une erreur de penser que Friends n’est qu’un vulgaire remake de Happy Days. Ces deux séries sont bien différentes. La première dépeint la jeunesse américaine de l’après-guerre, frivole, insouciante, s’adonnant aux amusements divers. Dans la seconde, le ton est différent, tout bonnement parce que la société américaine a bien changé. Dans l’un, nous avons des adolescents candides qui vivent chez leurs parents. Dans l’autre, des adultes confrontés aux réalités quotidiennes : la recherche d’un emploi pour payer leur loyer. Mais toutes les deux sont très drôles et ont marqué leur décénnie.

Par Sophie Degiorgi
Extrait de 10 ans de Friends, page 315
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